Rapport du président du conseil

(Lawrence Lukey, P.Eng.
Président du conseil d’administration (2019-2020
)

Au cours du dernier exercice, l'AFGC a continué à faire entendre la voix de l'industrie sur les questions d'affaires, de politique publique et de réglementation. Notre association est toujours résolue à créer un climat d’affaires et réglementaire plus favorable pour l'industrie. En travaillant étroitement avec ses 12 organisations membres (OM) provinciales et territoriales, l'AFGC s'est prononcée sur une foule de questions, notamment sur l'importance d'accélérer le financement des infrastructures, la nécessité de créer un corridor national d'infrastructures et d’adopter des pratiques responsables de développement des ressources et d'approvisionnement.

Comme elle le fait depuis de nombreuses années, l'AFGC a continué à promouvoir la sélection basée sur les compétences (SBC) comme la méthode exemplaire d'acquisition de services-conseils. Nous avons ainsi vanté les atouts de la SBC auprès de clients des secteurs privé et public. Nos efforts ont également permis de financer une étude nationale sur la SBC réalisée par l'Université de l'Alberta afin de recueillir des données importantes qui permettront de quantifier les avantages de cette méthode. Grâce à nos efforts continus de promotion de la SBC, et à ceux d'autres partenaires, Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC) a lancé un appel d’offres mettant à l’essai cette méthode. 

Cette année, au nom de ses membres et clients du secteur des ressources, l'AFGC s'est également exprimée sur le projet de loi C-69, la Loi sur l'évaluation d'impact. En fait, en avril 2019, John Gamble, président et chef de la direction de l’AFGC, et Christy Cunningham, directrice générale de l'AFIC-NB, ont témoigné devant le Comité sénatorial de l'énergie, de l'environnement et des ressources naturelles. Bien que Mme Cunningham et M. Gamble aient applaudi l'examen du système de réglementation par le gouvernement, ils ont aussi exprimé les préoccupations de notre industrie quant au manque de clarté du projet de loi C-69 et ont fait plusieurs recommandations, notamment la nécessité d'aborder les principales préoccupations dans la loi elle-même plutôt que par le biais de règlements ultérieurs, et ce, pour assurer un processus solide, efficace et transparent. 

Nous ne pouvons faire le point sur l'année écoulée sans parler de l'ampleur de nos efforts pour défendre nos membres et notre industrie avant les élections fédérales de 2019. Pour nous assurer de faire entendre la voix du secteur du génie-conseil pendant toute la campagne électorale, nous avons élaboré une stratégie électorale globale, Mettre l’infrastructure sur la bonne voie. Notre stratégie a débuté au printemps, bien avant le déclenchement des élections, alors que nous partagions nos messages clés et nos priorités avec les comités de programme des principaux partis. À l’époque, nous avons également envoyé des questionnaires aux chefs de partis pour leur demander de soutenir l'investissement dans les infrastructures et le secteur des ressources naturelles. Notre grande priorité portait sur la nécessité d'accélérer les dépenses d'infrastructure. En discutant avec des firmes membres partout au Canada, il est apparu clairement que les problèmes se posaient lorsque le décaissement de fonds fédéraux précédemment engagés, comme dans le cadre des programmes Investir au Canada et Chantiers Canada, est retardé. Notre message aux partis était clair : le financement des infrastructures doit être accéléré et les dépenses doivent être prévisibles et durables. Les écarts de financement et de dépenses ne font qu'empêcher notre industrie, nos clients et nos partenaires de réaliser efficacement les projets dont nos collectivités et notre économie ont besoin.

Notre seconde priorité concernait la nécessité de créer un corridor d'infrastructure national, une série de droits de passage préétablis ou une « empreinte » géographique qui relierait toutes les régions du Canada, un corridor que l'AFGC préconise depuis longtemps. Cette empreinte aurait notamment l’avantage de répondre une fois pour toutes aux exigences réglementaires, y compris en matière d’évaluations environnementales, pour y construire des infrastructures clés, que ce soit dans le domaine ferroviaire, des télécommunications ou du pétrole et du gaz. Ce corridor permettrait de lancer avec certitude des projets d’envergure tout en répondant aux préoccupations sociales et environnementales, en favorisant le progrès et la croissance économique, et en encourageant le développement durable des ressources.

Pendant toute la campagne électorale, l’AFGC a travaillé d’arrache-pied pour que les candidats gardent ces priorités à l’esprit. Grâce à la création de notre site Web bilingue axé sur les élections www.investirinfrastructure.ca, nos priorités et recommandations ont été présentées au public en même temps que nos analyses des programmes des principaux partis, y compris de leurs propositions en matière d’infrastructure. Le site a également permis aux visiteurs d'envoyer une lettre électronique aux candidats de leur circonscription pour leur demander de Mettre l’infrastructure sur la bonne voie en soutenant les investissements dans ce domaine. De plus, l'AFGC a rencontré des hauts fonctionnaires et des députés, dont le ministre de l'Infrastructure et des Collectivités, pour transmettre ces messages directement aux députés sortants. Après l'élection, et dans le cadre de notre stratégie postélectorale visant à garantir que nos messages continuent d'être entendus par les députés de retour et nouvellement élus, en février, l'AFGC a organisé un petit déjeuner-causerie pour les députés, en collaboration avec la Fédération canadienne des municipalités, l'Association canadienne de la construction, le Conseil canadien des partenariats public-privé et la Coalition de grands projets des Premières Nations.

Si nos activités autour de l'élection ont été nombreuses, nous n’avons pas négligé les efforts pour favoriser une plus grande collaboration entre les Premières Nations et notre industrie. En mars, une délégation de l'AFGC – comprenant John Gamble, président et chef de la direction de l'AFGC, Martine Proulx, vice-présidente, et Caroline Andrewes, chef de la direction de l’ACEC-BC, et moi-même – s'est rendue à Prince George, en Colombie-Britannique, pour assister à une réunion aux côtés de 200 participants de l'industrie et des Premières Nations. L'événement, organisé par la Coalition de grands projets des Premières Nations, a donné lieu à des présentations et à des tables rondes sur la façon dont l'engagement et le partenariat avec les Premières Nations peuvent déboucher sur le développement de grands projets plus responsables et plus réussis. Les sujets de discussion ont porté sur la participation financière des Premières Nations, le financement des projets, la gestion de l'environnement et les normes d'évaluation des grands projets. Notre secteur était également représenté par Morrison Hershfield et RAM Engineering. Parmi les autres participants de l’industrie figurait un large éventail d'invités issus des secteurs du pétrole et du gaz, du financement de projets et des banques, de la construction, de l'ingénierie et des énergies renouvelables. Au cours de l'événement, des recommandations spécifiques sur la manière dont le gouvernement du Canada devrait aborder l'élaboration d'un nouveau cadre national de partage des bénéfices pour les grands projets sur le territoire autochtone ont été publiées par la présidente de la Coalition de grands projets des Premières Nations, la chef Sharleen Gale. Pendant l’annonce, la chef Gale était accompagnée du chef Corrina Leween, de la nation Cheslatta Carrier, du président et chef de la direction de l’AFGC, John Gamble, et du président et directeur général du Conseil canadien pour les partenariats public-privé, Mark Romoff.

Alors que nous clôturons notre exercice financier, je ne peux m'empêcher de réfléchir à notre excellent travail et aux grandes choses que nous avons réalisées pour nos membres et notre industrie. Je suis particulièrement fier de notre plan stratégique renouvelé, axé sur la défense des intérêts de nos membres, l'amélioration de la visibilité de notre industrie, l'apport d'une valeur continue à nos membres et l'inclusion d'une nouvelle priorité stratégique, l'accroissement de la diversité. Alors que nous nous engageons à prendre des mesures concrètes en faveur de la diversité et de l'inclusion du genre, des antécédents, des perspectives et de l'expertise au sein de la direction de l'AFGC, et à promouvoir le besoin de diversité et d'inclusion dans tout le secteur, j'attends avec impatience les répercussions positives et durables que cela aura certainement sur l'industrie du génie-conseil.

Nos réalisations n'auraient pas été possibles sans l'appui de notre dévoué conseil d'administration, dont les membres représentent tous les coins du pays, et ce fut un honneur pour moi d'en être le président. Je leur suis reconnaissant, ainsi qu'aux incroyables bénévoles et au personnel de nos organisations et firmes membres. J'aimerais aussi remercier tout particulièrement le personnel de l'AFGC à Ottawa, dirigé par le président et chef de la direction, John Gamble. Cette équipe de professionnels engagés travaille sans relâche chaque jour pour nous soutenir, nous, nos membres et notre industrie. J'aimerais aussi féliciter notre nouveau président, Anthony Karakatsanis, dont la passion et le dévouement envers notre association, nos membres et notre industrie sont louables et je me réjouis qu’il soit le prochain à prendre les rênes du conseil d’administration de l’AFGC.

 

Bien cordialement,


Lawrence Lukey, P.Eng.
Président du conseil d’administration (2019-2020)