Vous vous demandez peut-être ce qu’est exactement un « corridor national »? L’idée n’est pas neuve puisque, à l’origine, elle a été émise en 1967 par le général Richard Rhomer, lors du centenaire du Canada. C’était donc bien avant le débat politique entourant les pipelines. Le corridor national serait composé d’un réseau d’emprises traversant le nord du Canada. Il accueillerait différents types d’infrastructures –télécommunications, foresterie, routes, lignes ferroviaires et, bien sûr, des pipelines. Il relierait toutes les régions du Canada, favoriserait l’accès aux produits canadiens et la circulation des biens et des services, en plus de régler des questions sociales et environnementales. Imaginez combien nous pourrions plus facilement aider des collectivités éloignées, dans le Nord, si nous disposions d’un corridor. Imaginez son impact social et culturel. Il aurait une valeur incomparable.
Un corridor national faciliterait la planification, le développement et la mise en œuvre d’infrastructures publiques et privées et de projets de ressources naturelles. En effet, tous les ordres de gouvernement et les intervenants concernés seraient réunis autour d’une même table pour trouver et acquérir les terres et pour donner les autorisations voulues. Les projets de grande envergure ne seraient plus soumis à toute une série d’examens, car la planification serait intégrée. Mieux encore, les gouvernements pourraient plus facilement consulter les Premières Nations et les intervenants locaux au sujet du tracé des emprises qui accueilleraient des projets. Autre avantage d’un corridor national : il laisserait une empreinte géographique et environnementale considérablement moindre que les projets actuels, conçus selon une approche fragmentée.
Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont tous reconnu que l’absence d’infrastructures limite l’essor du secteur canadien des ressources. Ceci est particulièrement vrai dans le Nord. Un corridor national permettrait de relier plus facilement et à moindre coût les collectivités du Nord et isolées à des infrastructures vitales sur le plan de l’économie et de la qualité de vie (électricité, communications, routes et chemin de fer) – infrastructures que la plupart des Canadiens tiennent pour acquises. De plus, ce corridor mettrait les infrastructures à l’abri de l’urbanisation galopante. Il permettrait également de résoudre à long terme certains des problèmes d’aménagement du territoire qui se posent au moment de construire de grandes installations.
Le corridor national ne se réduit pas à un enjeu politique. Il est ici question de relier nos collectivités et d’avoir l’impact positif le plus marqué sur la croissance économique. Il est ici question d’investissement à long terme dans la qualité de vie économique, sociale et environnementale de tous les Canadiens. Si nous voulons que le Canada réalise son plein potentiel, si nous voulons que notre époque laisse un héritage durable, on ne peut remettre à demain le débat sur la construction d’un corridor national hébergeant les infrastructures nécessaires à l’édification du pays.
Ce projet audacieux d’édification du pays est à l’étude depuis 50 ans et ne pourra se concrétiser qu’avec un leadership fort. L’AFGC—Canada est prête à collaborer avec le gouvernement fédéral et ses intervenants pour faire de cette vision une réalité.
Politique de l'AFGC sur un corridor national - 2018
Politique de l'AFGC sur le développement des ressources dans le nord du Canada - 2015
Corridor national - Rapport du sénat 2017
The Corridor Concept - University of Calgary (En anglais seulement)
Mid-Canada-Development-Corridor Acres-Rohmer (En anglais seulement)